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Jacques Boé ou Jasmin en occitan. 2014 sera l’occasion de fêter à Agen le 150ème anniversaire de sa disparition.


Agen : Où l'on découvre que Jacques Boé dit « Jasmin » était un coquin

Publié par occitan sur 21 Novembre 2013, 00:39am

Catégories : #Jenseminada

La petite histoire vaut bien la grande. La soixantaine de personnes qui ont suivi pas à pas le Gascon Jean-Pierre Hilaire dans sa démarche, lors de la « Jenseminada » d'hier après-midi au cœur de l'Agen historique, en ont été bien convaincues.

Chapeau bas M'sieur Hilaire, vos talents de conteur ont fait merveille ! Ils ont sans doute réconcilié certains de vos auditeurs avec le coiffeur poète « Jansemin » (Jasmin)…

Les propos liminaires de l'enseignant avaient pourtant jeté un froid sur une place Pierre-Esquirol baignée de soleil. Il ne resterait pas grand-chose de Jasmin dans sa bonne ville d'Agen. « Un collège, une statue… à Paris une station de métro… ». Bigre, tout ce tintamarre, cette « Quinzena occitana » pour pas-grand-chose alors ? Les instants qui suivirent prouvèrent pourtant bien le contraire. Les pavés, les pierres, les murs de la cité bimillénaire résonnent encore du lyrisme exacerbé de ce « Jansemin » qui prit ce sobriquet parce que son grand-père portait toujours une fleur de jasmin à la boutonnière.

Le théâtre de l'époque (mi-XIXe) situé juste derrière le bâtiment actuel avait frémi sous la charge de l'Agenais Sylvain Dumon, alors député et ministre de l'Instruction civique, qui avait tancé le poète occitan : « Vous chantez l'avenir sur la langue du passé ». Jasmin, le « maçon » avait répliqué vertement par l'intermédiaire d'une publication de l'Académie des arts et des lettres. Plus tard, le pianiste hongrois Franz Listz lui rendit un vibrant hommage dans ce même théâtre aujourd'hui démoli.

Mais avant d'avoir reçu ses lettres de noblesse, avant d'avoir récité ses « fariboles » chanté les louanges de ce peuple tant aimé dans sa langue maternelle, Jacques Boé fut un gamin espiègle. Jean-Pierre Hilaire, raconta avec délectation, inspiré peut-être par les muses, « pinqué » qu'il était au pied de l'ancien petit séminaire (rue Paul-Pons), comment le jeune homme fut exclu de cet austère établissement pour avoir lorgné sous la jupe de la servante Catherine juchée en haut d'une échelle. Puni pour cela et enfermé dans un cachot, le gamin aux sens exacerbés avait forcé la virginité d'une armoire pour s'y délecter de confitures de coing.

Bref, le visage de notre poète occitan s'est révélé beaucoup moins sévère qu'on aurait pu l'imaginer… et c'est tant mieux. Dites M. Hilaire, comment dit-on coquin en occitan ?

Dino Milani

Le Petit Bleu

Agen. Jean-Pierre Hilaire dans sa démarche, lors de la « Jenseminada »

Agen. Jean-Pierre Hilaire dans sa démarche, lors de la « Jenseminada »

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